Libreville- Sorti des dernières élections fortement diminué, le Centre des Libéraux Réformateurs connaît pourtant depuis quelques temps, avec Nicole Assele comme Déléguée générale de ce parti élue en congrès en septembre 2019, un réveil progressif. Une évolution qui semble plaire à l’opinion…sauf vraisemblablement à quelques forces d’inertie internes et externes prêtes à tout pour dynamiter cette dynamique.
Réveil difficile que celui du CLR, parti de la Majorité jadis véritable deuxième force politique du pays. Notes de rappel à l’ordre, suspensions intempestives et non conformes aux textes de telle ou telle activité, exclusion et mises au ban administrative mais tout aussi irrégulières de certains cadres du Parti considérés comme « indisciplinés » ou tout simplement « trop dynamiques », etc. C’est en tout cas ce que vient de vivre cette formation politique, avec comme supposés maîtres d’œuvre de cette cacophonie et contre toute attente: quelques cadres et militants nourrissant d’autres desseins que ceux définis par leur hiérarchie, en collusion avec quelques personnalités politiques extérieures soupçonnées de faire main basse sur cette formation politique chère au Général Jean-Boniface Assélé.
En tout dernier épisode de cette saga rappelant curieusement, du moins en certains points, les soubresauts vécus jadis en France par l’ex-Front national, une étrange décision d’exclusion du Délégué Général Adjoint 1 du parti, Alexandre Tapoyo, dont la responsable exécutive du CLR a vite fait d’en démontrer le caractère infondé et non opposable au Directoire du parti, encore moins au responsable indexé.
En d’autres termes, et à la lumière des statuts actuels du Centre des Liberaux Réformateurs, cette prétendue exclusion n’est qu’un pétard mouillé, si ce n’est purement et simplement une blague de mauvais goût qui, selon les propres termes de Nicole Assélé, « ne peut prospérer » et ne viserait qu’à tromper l’opinion publique ou à semer le trouble parmi les troupes Céléristes. En somme, Alexandre Désiré Tapoyo ne peut être exclu via ce moyen controversé. Une telle initiative ne pouvant se prendre que dans le cadre d’une procédure aux antipodes de l’expéditif et de la pensée unique.
Portée au pinacle de l’exécutif Célériste le 14 septembre 2019 à l’occasion d’un Congrès convoqué principalement à cet effet par celui que d’aucuns appellent « Tonton associé », vraisemblablement victime de sa volonté de mettre de l’ordre dans cette « maison », Nicole Asselé est manifestement et d’ores et déjà face à la dure réalité du terrain politicien, où la logique rationnelle n’est pas toujours partagée et n’est que très rarement adulée.
Au demeurant, nous serions bien là face à l’affrontement de deux conceptions antagonistes du pouvoir au niveau du CLR. L’une ancrée dans la nécessité de toujours mettre en avant la figure hégémonique du CHEF aux fins de son exploitation par les uns pour des intérêts tout saufs communs, et l’autre réputée plus soucieuse du respect des textes arrêtés de commun accord, plus encline à donner du parti l’image d’une œuvre « plus collective et plus moderne », pour les autres.
Quoi qu’il en soit, et pour l’heure, la sérénité semble de retour du côté du Cabaret des Artistes. Du moins pour le moment. Il s’y dirait même que le Fondateur Asselé aurait démenti avoir signé le document ayant fait le « buzz » ces dernières 24h, accréditant ainsi la thèse du Fake News évoquée par Nicole Asselé dans sa réaction publiée sur sa page Facebook ce mardi 8 septembre.
Source: GM