La Commission d’attribution de la Carte nationale de presse démarre ses activités le 15 mars prochain. Initiée dans le cadre du Code de la presse, cette nouvelle carte vise à assainir le secteur des médias.
La Commission d’attribution de la Carte nationale de presse démarre ses activités le 15 mars prochain. Initiée dans le cadre du Code de la presse, cette nouvelle carte vise à assainir le secteur des médias.
L’instauration d’une Carte nationale de la presse figure parmi les réformes prévues par le Code la presse, pour assainir le secteur des médias. Les formalités pour son obtention, notamment le dépôt des dossiers va démarrer le 15 mars prochain, informe le président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored).
«A partir du 15 mars, tous ceux qui remplissent les conditions pour obtenir une Carte nationale de presse peuvent physiquement aller au ministère de la Culture ou de la Communication ou bien faire le dépôt en ligne. Mais, il y a tout un dossier à fournir dont un quitus du Cored. Les journalistes pris en défaut par le Tribunal des pairs, se verront retirer le quitus», a dit Mamadou Thior.
Tout postulant à la Carte nationale de la presse devra avoir au préalable un quitus délivré par le Cored, sur présence physique, moyennant 2000 F Cfa. Il faut aussi une demande indiquant, entre autres, l’adresse à laquelle le postulant pourra être convoqué. Un extrait d’acte de naissance ou une photocopie de la Carte nationale d’identité devront être présentés.
Le postulant doit également fournir un casier judiciaire datant de moins de trois mois. Une copie certifiée conforme du diplôme d’une école de journalisme reconnue par l’État ou tout autre document reconnu équivalent par les autorités gouvernementales compétentes est aussi demandé. Mieux, le journaliste qui cherche à avoir une Carte nationale de presse doit s’engager à tenir la commission informée de tout changement intervenu dans sa situation, et à rendre la carte à la commission, dans le cas où il perdrait la qualité de journaliste ou de technicien des médias. Il faut aussi fournir trois photos, en plus de 10 000 F Cfa pour les frais de dépôts. Les candidats qui ne sont pas diplômés d’une école de journalisme, ou qui n’ont pas le diplôme, devront avoir au moins la Licence, sanctionnée de 2 ans d’expérience.
Pour le président de la Commission nationale de la Carte nationale de presse, Daouda Mine, toute fausse déclaration sera sanctionnée. «Quiconque fait une déclaration totalement ou partiellement inexacte, en vue d’obtenir la délivrance de la Carte nationale de presse, sera puni d’un emprisonnement de six (06) mois à trois (03) ans et d’une amende de 200 à 500 mille francs ou de l’une de ces deux peines, conformément à l’article 198 du Code la presse. Les mêmes peines sont applicables à ceux qui auront sciemment fait des déclarations inexactes ou fourni des documents falsifiés en vue de permettre à autrui d’obtenir la délivrance de ladite carte», met-il en garde.
Toujours pour assainir le secteur de la presse, Daouda Mine d’ajouter que «quiconque fait usage d’une Carte nationale de presse frauduleusement obtenue, est puni d’un emprisonnement de trois (03) mois à un an et d’une amende de 200 à 500 mille francs.»
FONDS D’APPUI À LA PRESSE : La mise en œuvre attendue dans les prochains mois
«Le Fonds d’appui à la presse est un mécanisme clé dans le Code (de la presse) parce qu’il vient remplacer l’Aide à la presse. Il va avoir un organe collégial qui va gérer le fonds. Le ministère a saisi les différentes structures qui doivent siéger pour qu’elles désignent leurs représentants. Si cela est fait, le fonds pourrait être opérationnel au mois d’avril ou en juin», soutient le président du Cored Mamadou Thior. Pour rappel, la mission du Fonds d’appui à la presse est de contribuer au développement du secteur de la presse. Il est chargé aussi de soutenir les investissements dans les entreprises de presse. Il s’agit notamment du financement de projets de développement ou de modernisation des entreprises de presse, de garantir des prêts bancaires, de verser une subvention directe à l’Agence de presse sénégalaise en contrepartie du service fourni aux autres médias, de contribuer au bon fonctionnement de l’organe d’autorégulation, de contribuer au fonctionnement de la Commission de la Carte nationale de presse et d’appuyer la formation continue des journalistes et techniciens des médias. Seules les entreprises régulièrement constituées en entreprise de presse, au moment de la requête, y auront droit.