Libreville-Gabon/— C’est en substance ce qui ressort d’un document dont l’objet est un recours en annulation des missions du Directeur administratif et financier de la Cnamgs. Ledit recours rendu public par le Syndicat national des agents de la Cnamgs (Syna-Cnamgs) fait état, selon plusieurs employés, de ce que Séverin Anguilet aurait installé un climat de terreur, de suspicions ou boycott, menaces et intimidations régneraient en maîtres absolus.
Des accusations battues en brèche par le concerné qui assure qu’il n’a pour seul objectif que celui de remplir la mission qui lui a été assignée par le président de la République en le nommant à ce poste de responsabilité.
Exceptés les questions relatives à la nomination illégale du Directeur administratif et financier, aux résultats de l’audit et au paiement de la prime de recouvrement, des documents parvenus à la rédaction de Gabon Media Time font écho de l’existence d’un climat désormais lourd au sein de la Cnamgs. Une situation décriée depuis depuis la nomination en Conseil des ministres, le 7 novembre 2019 de Séverin Anguilet.
Cette atmosphère qui ne sied pas à la préservation et la garantie d’un climat social paisible au sein de cette Caisse serait en outre renforcée par l’omniprésence et l’omnipotence du Directeur administratif et financier Henry Ogouamba qui outrepasserait ses fonctions, nonobstant le fait que sa nomination semble avoir été prise en violation du Décret n°510. Décision du reste contestée par le Syna-Cnamgs à travers un recours.
« En application des dispositions 29, 42, 51 et 52 du Décret N°510/PR/MTEPS fixant les statuts de la CNAMGS, nous portons devant vous un recours hiérarchique en annulation des missions dévolues au Directeur administratif et financier, poste en parfaite illégalité », précise le Syndicat dans son recours dont Gabon Media Time a reçu copie.
Séverin Anguilet bat en brèche le fait qu’il aurait octroyé des « supers pouvoirs » à son DAF dont l’un d’eux serait de marcher sur les plates-bandes de l’agent comptable de la Cnamgs. « Les fonctions de DAF sont prévues par une Convention internationale à laquelle le Gabon est Etat partie. Il s’agit de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (Cipres). Le Gabon a le devoir de s’arrimer à cette exigence supranationale. S’agissant des autres faits, le DAF ne signe pas les moyens de paiement, je ne comprends donc pas comment il pourrait exercer les fonctions de notre agent comptable qui est la seule personne habilitée à effectuer ce type d’opération », s’est-il défendu.
L’autre fait mis en avant par les partenaires sociaux, pour illustrer cet environnement est le « climat malsain, les dérives autoritaires et les interpellations tous azimuts des collaborateurs par les services d’investigations et de contre ingérences des forces de défense et de sécurité », ajoutent-ils tout en précisant que tout cela est « préjudiciable à la cohésion sociale et à la stabilité de notre administration gage d’une qualité de service au profit de nos assurés ».
Là également, Severin Anguilet s’explique. « Il est important de préciser qu’avant mon arrivée, il y a eu un directeur qui, en raison de certains faits, est aujourd’hui en prison. Les interpellations qui se poursuivent depuis mon arrivé n’ont pas été initiées par ma personne mais certainement dans la continuité de l’opération scorpion effective plusieurs mois avant. Je n’y suis donc pour rien, de même que je n’ai jamais convoqué un collaborateur dans mon bureau pour le menacer de façon quelconque », s’est-il défendu.
(Source : GMT)