Alors qu’ils sont devant un dilemme, notamment le choix entre la liquidation de l’entreprise et sa restructuration, les syndicats de la SOGATRA, société gabonaise de transports se complaisent dans la division. Au cours de l’assemblée générale de mercredi 10 novembre, ils ont été rappelés à l’ordre.
Des quatre syndicats, que compte la SOGATRA, deux rament à contre courant alors qu’ils devaient parler le même langage au moment où ils doivent choisir entre la liquidation de l’entreprise, ce qui suppose le départ en masse au chômage et restructuration c’est à dire consentir des sacrifices pour préserver les emplois.
«Ce matin, le personnel a réitéré sa ferme volonté à restructurer la SOGATRA, en associant tous les syndicats. Le personnel souhaite que les syndicats soient de commun accord car il y en a quatre constitués en collectif mais, les deux autres naviguent de leur côté.», a déploré Cyril LENDOUMOU, le porte parole.
Pire, un des syndicats serait allé jusqu’à évoquer un sujet sans intérêt lors de la rencontre avec la tutelle. «Malheureusement, au cours de la réunion, la présidente du SYATRAT a ciblé comme priorité l’élection des délégués du personnel. Ce que viennent de réfuter l’ensemble des agents qui ont décidé de sauver d’abord l’entreprise.», a ajouté Cyril LENDOUMOU.
Le porte parole des syndicats de la SOGATRA supplie les plus hautes autorités qui d’ailleurs prônent le plein emploi, de sauver cette entreprise qui depuis 24 ans rend service aux plus démunis, et de préserver l’emploi des 850 agents qui y travaillent. Des pères et mères de famille, du reste, prêts à consentir des sacrifices entre autres, la réduction des salaires.
Avec les cotisations CNSS, caisse nationale de sécurité sociale non versées, le parc automobile obsolète et plusieurs mois d’arriérés de salaires, la société gabonaise de transports théâtre de mouvements d’humeurs à répétition est au bord du gouffre. Ce qui implique des décisions courageuses de la part de la tutelle.