De quoi donner le vertige au Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI). Evaluée à un peu plus de 400 milliards de francs en 2020, selon les conclusions de la première Task Force mise en place en 2020, la dette intérieure du Gabon avoisine aujourd’hui les 3000 milliards de francs CFA en 2023. Une grimpée difficilement explicable.
Selon le quotidien L’Union , les créances de l’Etat vis-à-vis des entreprises ont été subitement multiplées par 7 entre 2020 et 2023.
L’une des principales raisons évoquées pour justifier ce phénomène est la surfacturation commises par certains chefs d’entreprises en complicité avec des hauts responsables administratifs.
« Les rachats se faisaient à travers les banques, à la tête du client, en lieu et place d’un vrai club de Libreville pour contenter toutes les entreprises dont les créances avaient été reconnues », informe L’Union.
« Les emprunts d’état qui ont pour but d’apurer cette dette d’une part et financer les projets d’infrastructures d’autres part, ont été utilisés à d’autres fins via des canaux non orthodoxes visant, à favoriser les détournements de deniers publics. Résultat, le niveau de réalisations des projets de développement est très très faible », souligne le quotidien.
Rajouté à la dette extérieure, le Gabon se retrouve historiquement avec un niveau d’endettement dépassant aujourd’hui les 7000 milliards de francs.
Le 13 septembre 2023, le Président de la Transition, Brice-Clothaire Oligui Nguéma, à relancer la task force sur la dette intérieure, pour y voir un peu plus clair avant son règlement.
Mozaya Madiba