C’est à l’auditorium de l’immeuble Arambo, sis au Boulevard Omar Bongo Ondimba, que le ministre en charge de la Santé, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong a procédé, le mercredi 24 mars dernier à la présentation du plan national de vaccination contre la Covid-19. Celle-ci s’est faite avec le concours du Pr Marielle Bouyou qui, elle, a rappelé l’importance de la vaccination comme moyen efficace de lutte pouvant conduire à l’éradication de la pandémie. Elle a en plus démontré la fiabilité ainsi que l’efficacité du vaccin Sinopharm, un don de la République populaire de Chine, reçu en début de semaine.
C’était donc en présence de la presse nationale et internationale que tout équivoque a été levé. Une occasion pour le membre du gouvernement de démontrer tout l’intérêt des hautes autorités de parvenir à une situation de stabilité sur toute l’étendue du territoire national, le principal objectif étant donc la vaccination de plus de 50% de la population.
En ce qui concerne la mise en œuvre du plan de vaccination, un comité national a été mis en place. 114 sites de vaccination, dont 110 fixes et 4 mobiles, ont été répertoriés pour la circonstance.
Il faut notamment rappeler que certains principes directeurs vont régir celui-ci, le but étant de susciter une adhésion massive des populations à savoir : le volontariat c’est-à-dire l’absence du caractère obligatoire, le consentement éclairé, ainsi que la pharmaco-vigilance, qui inclue le suivi par des évaluations.
De plus, en dehors du Grand Libreville, la campagne s’étendra dans les provinces de l’Ogooué Maritime et du Haut-Ogooué, avant d’atteindre les autres parties du pays.
De plus, un accent particulier a été mis sur la sensibilisation massive et intense des populations à ce sujet. Une façon d’amener les uns et les autres à prendre réellement conscience de l’existence de la pandémie dans notre pays. Et que pour l’heure, le moyen efficace de lutte passe par la vaccination, comme c’est le cas ailleurs.
En outre, un numéro vert gratuit, le 1314, est disponible pour tout besoin, notamment en ce qui concerne la vaccination, le dépistage, la prise en charge, l’isolement, les signalements, et toutes autres préoccupations y relatives.
« Depuis mars 2020, notre pays est fortement éprouvé par la pandémie à Covid-19. Mais, face à l’anticipation, l’engagement et à la détermination du chef de l’Etat, son Excellence Ali Bongo Ondimba, nous avons pu atténuer l’impact de cette dernière », a rappelé le Dr Guy Patrick Obiang lors de sa présentation. Et de conclure : « si la pandémie est pour nous aujourd’hui synonyme de tristesse (à cause des décès enregistrés), de douleur (pour de nombreuses familles endeuillées), de souffrance (pour les malades qui sont actuellement internés), de malheur (pour ceux qui continuent de mourir), de détresse, la vaccination nous ouvre aujourd’hui une brèche d’espoir, d’espérance pour des lendemains meilleurs ».
Un appel est donc lancé à l’endroit des populations pour qu’ensemble la bataille soit menée et la victoire remportée.
S’AGISSANT DU VACCIN SINOPHARM
SINOPHARM est produit par deux instituts relevant de la China National Biotec Group (CNBG) filiale de Sinopharm, dont l’une se trouve à Pékin et l’autre à Wuhan.
C’est un vaccin inactivé qui a été mis au point en utilisant un processus connu et ancien, le virus étant lui-même utilisé comme élément principal pour fabriquer les anticorps et entraîner une immunité protectrice. Il passe par plusieurs méthodes chimiques pour être tué, c’est en ce sens qu’il est inactif.
Ce sont donc trois flacons uni-dose de moins de 1ml, soit 0,5ml, contenus dans une boîte à raison d’un flacon par individu.
On administre deux doses, la deuxième intervenant 21 jours après la première.
L’efficacité du vaccin varie entre 79% à 86%. Ce qui signifie que 86% des personnes vaccinées, même si elles sont contaminées après la vaccination, ne développeront pas des effets cliniques graves, parfois ils sont inexistants, et n’en mourront pas. Des études faites sur des milliers de personnes ont montré que par rapport à la proportion de personnes infectées, la contagiosité était plus faible chez les patients vaccinés lorsqu’on les a comparé à un autre groupe de non vacciné.
Sur les effets indésirables :
Les plus fréquents : ils sont connus de tous. Ce sont l’œdème, les rougeurs
Les fréquents : douleurs et durcissement du site d’injection, fièvre et fatigue passagères, maux de tête, diarrhée, démangeaisons
Peu fréquents : éruption cutanée au site d’injection, nausées et vomissements, douleurs musculaires, arthralgies, somnolence, étourdissements.