Libreville-Gabon/—- Fait inédit dans l’histoire du Gabon. L’archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-ba, nonobstant les intimidations du gouvernement à contraindre les églises à rouvrir le 30 octobre prochain, a fait le choix de ne respecter aucune instruction du ministre de l’intérieure, par principe du respect de la laïcité. Depuis, la considération pour cet homme de Dieu a fait un bond prodigieux.
Nonobstant les efforts consentis par les hommes d’églises à accompagner le gouvernement dans la lutte contre la pandémie à Coronavirus, rien n’a été pris en compte. Le ministre de l’intérieur, Lambert Noël Matha, dans une incompréhensible obstination à ne considérer le 30 octobre 2020 comme seule date pour la réouverture des églises, a choisi d’aller à l’affrontement contre les ministres du culte.
Un défi relevé par l’archevêque de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-ba qui, contre vents et marrées, en dépit des sommations et autres interdictions du gouvernement, a ordonné l’ouverture des églises catholiques dans toute l’étendue du territoire nationale.
« Nos églises sont suffisamment grandes pour accueillir les fidèles dans le respect des gestes barrières »
Une instruction entendu et exécutée partout à l’intérieur du pays. Non respectueux du principe de la laïcité, le ministre de l’intérieur a ordonné un déploiement des forces de police et de sécurité devant les cathédrales. Malgré cette inquisition, la messe a été célébrée à la Cathédrale Sainte-Marie, devant une foule venue nombreuse et quelque temps après, dispersée par les forces de l’ordre. « Veuillez regagner vos domiciles, ne rentrez pas en confrontation avec la police », a lancé un colonel dans des haut-parleurs. Un véhicule blindé est rapidement arrivé sur les lieux pour disperser les fidèles.
Loin d’être achevée, la bataille continuera dans les prochains jours. Les ministres du culte n’entendent pas se plier aux recommandations du ministre de l’intérieur, sur la façon de célébrer la messe.
(Source : Kongossanews)