Après l’appel lancé il y a quelques semaines par la famille du jeune port-gentillais blessé aux mains par une grenade lacrymogène, le ministère des Affaires Sociales, par le biais de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), a pris en charge le séjour médical du compatriote, évacué le 29 juin courant à Istanbul.
C’est plutôt un écho favorable pour la famille de Yann Engonga, qui devra selon les spécialistes se faire traiter les 3 prochains mois en Turquie à la charge de la CNAMGS, pour espérer un retour à la normale. Grâce à ses soins pris en charge par la CNAMGS et à hauteur de sa condition, le jeune élève pourra à court et à long terme reprendre ses cours.
Le séjour médical de Yann consistera de prime abord, en une opération de l’œil gauche, « pour extraire les débris du gaz lacrymogène restés coincés dans l’œil après l’explosion », relate notre confrère Gabon Actu. Suivi de la pose des prothèses pour une meilleure autonomie.
« Aucun gabonais ne doit rester au bord de la route » déclarait le Président de la République. Nous y sommes.
Cette prise en charge démontre une fois de plus que les autorités compétentes restent à l’écoute de tous les gabonais et portent assistance aux concitoyens.
Les faits
Port- Gentil, le dimanche 28 février 2021. Les populations du pays protestaient contre le durcissement des mesures sanitaires, annoncées par le gouvernement, à travers un « concert des casseroles ».
Ledit mouvement lancé via les réseaux sociaux par des activistes consistait tous les soirs dès 20 heures, sur l’ensemble du territoire à sortir de son domicile pour cogner sur les marmites durant 5 minutes. Bien que le pays avait décrété un couvre-feu dans cette tranche horaire.
Malheureusement, des débordements comme il est de coutume dans la ville de pétrole ont eu lieu. Conduisant les Forces de l’ordre à utiliser des grenades lacrymogène pour disperser les foules.
L’une d’elle aurait échappé à la vigilance des agents et se retrouva aux abords d’une église. Yann Engonga et l’un de ses frères en Christ vont le confondre à un « jouet », d’où l’incident qui a entraîné la perte de ses deux mains quasiment et l’œil gauche.
Dans l’urgence, il a été opéré et il lui reste au moment de ces écrits, le pouce gauche. En ce qui concerne son œil, au vu des éclats de la grenade seule une partie, a été enlevée.