La concertation tant souhaitée par la classe politique et la société civile gabonaise a été acceptée par le chef de l’État, elle a débuté hier au palais présidentiel avec en ouverture une annonce du président Ali Bongo de ramener le mandat présidentiel à cinq ans, ce qui est un point culminant pour la démocratie, mais très insuffisante pour résoudre la problématique de la transparence électorale souvent à l’origine des heurts à chaque élection, occasionnant parfois des pertes en vie humaine.
Les acteurs politiques n’ont que dix jours de réflexion pour sortir des propositions concrètes qui viendront s’ajouter à celles retenues lors du dialogue d’Angodje dont le suivi n’a pondu qu’un œuf blanc. Ainsi le numéro un gabonais et initiateur et moniteur dicte les règles de jeu, il a exhorté à ce que cette concertation soit cernée sur les échéances électorales.
Cette bonne pensée d’Ali Bongo, bien que salutaire, ne rassurent guère une grande majorité de la population qui ont aujourd’hui un regard outre du système électoral dont la transparence est mise en cause, occasionnant une montée en puissance du tôt d’abstention, symbole du découragement.
Dans un combat dont les regroupements politiques de l’opposition ne parviennent pas à s’accorder sur les points fondamentaux susceptibles de garantir la sécurisation du vote. De l’autre côté, une majorité présidentielle qui ajoute les vices sur la loi électorale et les conditions d’organisation des élections dont l’opposition a toujours souhaité qu’elle soit réactualisée. Il serait difficile de sortir de cette concertation des résolutions répondant aux défis auxquels le pays est confronté en manière électorale. Dans ce jeu, celui qui sortira vainqueur, c’est la majorité présidentielle détentrice du pouvoir administratif, judiciaire et militaire. La récente élection du président du CGE, en est l’exemple.
Toutes les parties prenantes à cette concertation connaissent les vœux et les aspirations du peuple qui a accueilli avec moins d’optimiste l’annonce du président Ali Bongo de ramener le mandat présidentiel.