Mesdames et Messieurs,Mes chers compatriotes
Depuis la conférence nationale de 1990, notre pays le Gabon s’est inscrit dans le processus des valeurs démocratiques, instituant d’une part, le multipartisme et, l’organisation des élections aux suffrages universels d’autre part.
Loin de tout populisme exacerbé, de toutes passions malsaines, les acteurs politiques de notre pays ont à chaque fois à chaque fois adopté le dialogue comme une vertu cardinale et le consensus comme mode de prise de décision.
Les assises de la concertation politiques organisées du 10 au 23 février 2023 ont marqué la conscience collective à travers l’ensemble des résolutions qui en découlent.
A cet effet, le parlement réuni en congrès le 06 avril dernier, sur convocation du Président de la République, vient d’adopter une nouvelle révision de la constitution cette énième légitime modification constitutionnelle,
parce que étant la volonté majoritairement exprimé par la classe politique et la société civile, consacre à nouveau le retour au scrutin à un tour pour toutes les élections politiques dans notre pays,
suscitant ainsi maladroitement des débats nourris et controversés au sein du landerneau politique et même, d’autres strates de la société.
Comme si, l’organisation d’une élection quelconque à un ou peu importe le nombre de tour, constituait à elle seule la panacée pour parvenir à des lendemains électoraux apaisés.
Mesdames et Messieurs chers compatriotes,
l’UFC, voudrait saisir cette opportunité pour rappeler à toute fin utile, que de mémoire,
les élections présidentielles s’étant tenu au Gabon entre 1993, 1998, celles de 2009 et 2016 ont bel et bien été remporté par l’opposition dans un contexte de scrutin à un tour comme l’affirme une certaine opinion.
Vu donc sous ce prisme, il, apparait clairement que le retour au scrutin à un tour ne constitue en rien un recule démocratique si l’on aborde la question avec lucidité et objectivité.
Le devoir moral de dire que le véritable problème de l’alternance et le changement au Gabon trouve son fondement dans l’incapacité pour le candidat vaincu de reconnaitre la victoire du vainqueur et les administrations en charge de réguler le processus électoral de traduire dans les faits la vérité des urnes s’impose à nous.
En vérité au lieu que de se pourfendre dans des dérives accusatrices stériles et vexatoires en n’en point finir, l’opposition gagnerait à se focaliser sur l’exigence de l’organisation des élections justes,
transparentes, équitables et crédibles en mutualisant ses efforts dans la perspective d’une alternance démocratique au sommet de l’Etat.
Eu égard à tout ce qui précède, l’UFC assume pleinement sa participation à la concertation politique qui vient de s’achever et marque à l’occasion sa totale adhésion à la modification constitutionnelle du 06 avril écoulé.
Tout comme, elle encourage le gouvernement à traduire en texte législatifs et réglementaires, l’ensemble des points consensuelle ment arrêtés majorité – opposition
aux cours de cette concertation et l’invite à la mise en place imminente du comité de suivi tel que bilatérale ment convenu pendant ces assisses à l’effet de poursuivre les discussions autour des questions restées en suspens -éléments constitutifs d’une réelle avancée démocratique.
Nous citerons en exemple :La désignation des membres des bureaux, des conseils locaux à la proportionnel, en cohérence avec l’élection des conseillers locaux.
Du passage de 500.000 CFA pour la caution aux élections législatifs et sénatoriales, du passage de 350.000 CFA à 250.000 CFA pour la caution des candidatures aux élections locales.
Du passage du délai d’enrôlement de 45 jours en 30 jours.De la nomination des sénateurs par la président de la république, de manière équitable entre majorité et opposition.
De l’accord sur l’achèvement du chantier de la biométrie électorale.
De l’accord de principe sur l’inscription primo électeurs en tout lieu du territoire national.De l’accord de principe sur l’examen des mesures d’apaisements.
Ce sont là, autant de mesures importantes qui, traduites en actes législatifs et réglementaires conduiraient à n’en point douter à des élections moins contestées et aux lendemains électoraux plus apaisés.
Mesdames et messieurs, chers compatriotes,
nous ne saurons clore notre propos, sans rappeler que l’histoire politique universelle nous enseigne qu’il n’y a pas de dialogue politique abouti, que le temps,
les circonstances, et les enjeux politiques du moment imposent en général,
les acteurs politiques d’une même nation à se retrouver, autour d’une table de discussion pour s’accorder sur l’essentiel d’un idéale politique avenir.
Je vous remercie.