Une poignée de leaders de l’opposition ont décidé de se regrouper à travers la plateforme dénommée « Alternance 2023 » (?). Pour, ont-ils déclaré à sa creation, affirmé leur ambition politique.
Tout à fait normal. Pourvu que cette ambition légitime ne ne se transforme en démesure ou ne soit pas une simple vue de l’esprit. En devenant trop ample pour de prétentieux politiciens.
Premier signe de bérézina d’un groupuscule atteint d’amnésie morale, est le fait que toutes ces personnes, ou la plupart d’entre elles, sont d’anciens hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG) ayants revêtu la toge d’opposant.
Ou encore des politiques boulimiques leaders des partis sectaires ayants accompagné des années durant, sous diverses formes et raisons, le système qu’ils dénoncent ou vouent aujourd’hui à la vindicte. Ce qui, d’après certains observateurs, les érigent en donneurs de leçon de démocratie (?).
« Alternance 2023 » a ainsi été créé afin de permettre à ses « idéologues » et leurs « chitines » de s’organiser ensemble pour préparer les futures échéances électorales avec en ligne de mire la présidentielle.
L’opposition au Gabon ne cessera jamais de surprendre l’opinion. Au point, où, certains de ses « commanditaires » n’ayant pourtant rien de commun dans leur parcours politique respectif, en dehors du fait d’avoir milité sans discontinu dans le parti au pouvoir, ont pris la décision de lutter contre le faiseur de roi qui les a pourtant façonné.
« De la sorcellerie politique » dixit « Imotep » Bruno Ben Moubamba. Car beaucoup se retrouvent accessoirement « opposants » de jour, et à la nuit tombée deviennent matériellement « pédégistes ».
Et le manège tourne ainsi depuis de nombreuses années sans que le peuple, dupe, ne s’aperçoive d’un scénario habilement huilé à la parfaiterie.
Ceux qui ont pris le courage patriotique et républicain de s’affranchir de manière ouverte de cette ingratitude politique ont rallier le camp de la majorité pour se mettre au service de la nation.
Quand ceux qui ont décidé de se mettre à l’abri du besoin dans l’ombre et sur le dos du peuple, ils sont toujours dans cette fameuse oposition sous le charme de l’insidieux concept « défendre les intérêts, du peuple ».
Curieux attelage tout de même. Quand on sait qu’après avoir lamentablement perdu la réseau à la présidentielle de 2009, puis en 2016 ainsi que les scrutins couplés de 2018, rien ne lie idéologiquement les « guignols » de la plateforme « Alternance 2023 ».
Et l’on pourrait se demander de ce qui peut bien rapprocher ces « comédiens » harangueurs de foule par leurs propos tendancieux. « Une initiative sans borne ne saurai être légitime ».
Si certains d’entre eux peuvent prétendre avoir en commun la reconnaissance d’être d’anciens hiérarques du PDG, l’on se souviendrait toujours du foisonnement de coups bas que les uns et les autres se sont distribués en ces temps révolus.
Et dont lactuel chef de l’État a aussi, parfois, été une des victimes collatérales. Même durant les différentes campagnes de 2009 et de 2016. Des périodes qui ont vues Ali Bongo Ondimba être le sujet de propos de dénigrement, de haine, diffamatoires ou même d’allégations mensongères.
Au même titre que certains de ses proches et aussi bien sa famille biologique. Les saintes écritures du prophète enseignent que : »L’humilité triomphe de l’adversité ».
Depuis 1990, l’opinion gabonaise est sevrée de ce genre de discours manipulateur de conscience de la part d’un conglomérat de « pagaille » et d’alliance politique contre nature pour s’exister.
Quel sera donc, en 2023, le sort de ces multiples coalitions contrefaites, difformes ou hybrides ? Surtout, quel poids politique representent-ils réellement au plan national ? Alors que nombreux de ces leaders, qui ne sont en réalité que l’ombre d’eux même et en voie d’extinction, ne sont même élus de leurs localités respectives.
Si ce n’est de sulfureuses critiques ventilées à l’endroit du pouvoir et de ses alliés. Cette « pagaille » politique aura bien du mal à convaincre les gabonais.
D’autant plus que « Alternance 2023 » peine à se trouver des leaders patentés et adulés, et que personne du groupe ne veut être à la remorque d’un autre. Sinon que des ambitions brisées sur l’autel de l’intérêt personnel dans un champ de maïs où tous les épis portent la barre de commandement.
Thierry Mocktar