« Le gouvernement qui conduit la politique de la nation définie dans le programme politique du chef de l’État et de concert avec lui, est responsable devant le Président de la République et le Parlement… ».
Brice-Constant Paillat viens de faire sienne de cette disposition constitutionnelle, en démissionnant, de ces fonctions ministérielles pour des raisons de « responsabilité politique » au lendemain du naufrage du ferry « Esther Miracle » qui a fait des dizaines de morts, selon des sources gouvernementales.
Le natif de « lozo » a pris cette lourde responsabilité pour ne pas engager le gouvernement dans ce qui s’apparente désormais à une spirale de récrimination à son encontre de la part de certains acteurs politiques malveillants qui veulent s’attirer la sympathie de l’opinion à l’approche des échéances électorales.
Même si l’administration maritime, placée sous la tutelle du Ministere des transports, serait mise à l’index dans la cause de ce drame national.
Des failles de passivité, de complaisance, de manque de rigueur, le favoritisme et les passe-droits que l’on a toujours décriés dans le manque de performance et d’attractivité du service public gabonais.
« Il y’a un temps pour tout », dit le livre de l’Ecclésiaste.
En effet le baroud d’honneur nest pas seulement de crier haut et fort de son soutien ou de l’accompagnement de la politique du chef de l’État.
Il faut savoir assumer en tout lieu, en tout temps et en toute circonstance en sachant tirer les conséquences lorsqu’ils y’a une défaillance dans la chaîne de responsabilité que l’on assume
C’est cela aussi savoir servir le chef de l’État, Brice-Constant Paillat l’a fait.
Et beaucoup ne sont pas comme lui aujourd’hui pour prendre un tel engagement qui relève pourtant d’une préservation de la dignité de soi.
En refusant de se rabaisser pour une raison qui en vaut la peine on fait prendre un coup sérieux à la politique du Président de la République que l’on prétend « pourtant » accompagner dans son action politique. Et du coup ça va dans tous les sens au sein de l’opinion. Au plan politique, l’acte posé par Brice-Constant Paillat devrait être considéré comme un bel exemple de leçon politique dans le landerneau du parti au pouvoir.
Les élections législatives qui pointent à l’horizon, s’apparentent déjà, aux yeux des « mulundois », comme le baromètre qui permettra de jauger l’aura politique dont jouit désormais Brice-Constant Paillat, au cas où il se ferait investir par sa formation politique, auprès d’un électorat local fortement acquis à sa cause.
En démissionnant des charges gouvernementales, l’ancien Ministre des transports a fait preuve de courage politique qui devrait servir à d’autres.
Histoire de ne pas céder à la vindicte la politique du Président de la République face à l’acharnement de ces acteurs politiques d’opinion estampillés aux couleurs de la société civile de ramages cette once de calomnie, de propos tendancieux diffamatoires et incohérents sur l’affaire du « Esther Miracle ».
Et l’avenir dira si Brice-Constant Paillat a eu raison très tôt ou non. Les jours qui arrivent vont édifier les gabonais.
Le penseur français Louis Aragon disait : » Un beau soir l’avenir s’appelle passé. C’est alors qu’on se tourne et qu’on voit sa jeunesse poindre ».
Des surprises en perspective.