Libreville, Selon le Dr. Aziz, la « guerre de succession » dont Satram-EGCA a fait l’objet relève désormais de l’histoire ancienne.
Cinq ans durant, Satram-EGCA, l’entreprise spécialisée dans le transport maritime a été durement éprouvée par des querelles de succession. Le feuilleton judiciaire qui en a découlé a bien plus encore, porté la crise interne à son firmament.
Aujourd’hui, si l’on s’en tient à l’aveu de son PDG, le Dr. Mustapha Aziz, les quiproquos son désormais loin derrière eux.
Pour cause, les tribunaux du Gabon, conjoints à ceux du Maroc et de Paris ont tranché sur la succession de Lahcen Jakhoukh, fondateur du groupe marocain Satram-EGCA.
Cet épilogue viens redorer les ailes de l’entreprise, restées longtemps engourdies.
Avec un équipage nouveau, le navire Satramarine s’est engagé à mener à bon port les projets en cours de cette société également spécialisée dans l’acconage.
«La Cour de cassation au Maroc a déjà clos ce dossier-là. Elle a donné les droits au Dr Aziz. En France, on a cinq jugements contre ces gens-là. Au Gabon, ils ont fait la même chose parce qu’ils ont agi dans le droit chemin de la souveraineté́. Alors qu’est-ce qu’on attend maintenant ? Il y a toutes les Cours de cassation, les plus hautes instances juridiques, qui ont pris la décision de dire le droit», a confié le PDG de Satram, Dr Mustapha Aziz, le 16 septembre dernier.
Satisfait de cette décision, l’actuel patron de Satram décrit toute la sérénité existante au sein de la boîte, ce malgré l’agitation d’un quart des délégués du personnel.
Dans la perspective d’honorer le testament de Lahcen Jakhoukh, Dr Aziz a réitéré sa disponibilité à faire redécoller la machine dans des conditions opportunes, de même que dans la clarté.
Sur les plans juridique, financier et économique, la patron du groupe marocain a stipulé que «Satram fait un effort colossal pour exister dans un climat très difficile économiquement et financièrement. Satram est sur le point d’avoir de nouveaux contrats et aussi de l’argent frais dans ses caisses venant de l’extérieur qui fera la différence des choses. Nous sommes soutenus par un certain nombre de capitaux amis qui veulent vraiment que le Gabon décolle dans des conditions économiques et sociales
très favorables. Moi, mon rôle est de porter ce fardeau jusqu’à la fin de ce périple et appliquer ce que le défunt a dit dans son testament et dans sa donation».
Allant dans la perspective de respecter et d’honorer la mémoire de Lahcen Jakhoukh, d’une part, et manifester sa générosité à l’égard du peuple gabonais, d’autre part, Dr Aziz a décidé de donner un tiers de ses biens au peuple gabonais pour la formation de sa jeunesse.
Loin de s’arrêter, iI envisage aussi la création d’un fonds de participation pour tous les employés de Satram, faisant de ces derniers des actionnaires de l’entreprise.
«Nous avons toujours cherché la paix. C’est le défunt qui a voulu que les choses soient ainsi. C’est lui qui a décidé de me confier tout ce qu’il m’a confié. Je ne vois aucune raison de trahir son testament. Je ne vois aucune raison de lâcher sa parole d’honneur, qu’il m’a laissée. Je ne veux ni d’héritage, ni d’argent, mais je veux que cet homme dorme en paix » a-t-il conclu.
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