Des Maliens manifestent contre la France et en soutien à la Russie à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la République du Mali, à Bamako, le 22 septembre 2020.
Des Maliens manifestent contre la France et en soutien à la Russie à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la République du Mali, à Bamako, le 22 septembre 2020. AP
Entre le Mali et la France, la rupture est désormais scellée. Dans un communiqué publié lundi 2 mai, la junte au pouvoir à Bamako a annoncé dénoncer les accords de défense conclus avec Paris et ses partenaires européens, invoquant la « détérioration profonde de la coopération militaire avec la France » et ses « atteintes flagrantes à la souveraineté nationale du Mali ».
Trois textes sont concernés : l’accord de 2013 encadrant la présence des forces françaises et donc des militaires de l’opération antiterroriste « Barkhane », déployés depuis huit ans au Sahel ; le traité de défense signé en 2014 pour organiser la coopération militaire structurelle entre Paris et Bamako ; et le protocole additionnel déterminant le statut des forces spéciales européennes engagées dans la « Task Force Takuba », qui opère dans le Nord depuis 2020, sous commandement français.