Un groupe de patrons de presse, réuni en collectif ce samedi 30 janvier, pour soutenir leur confrère Stive Roméo Makanga du journal Kongossanews dans l’affaire qui l’oppose à l’ancien Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou. Il collectif en appelle désormais à l’intervention du chef de l’État, car convaincu que l’affaire vire désormais à un procès politique. Ci-dessous l’intégralité du plaidoyer.
Plaidoyer du collectif « Tous avec Stive Roméo Makanga »
Excellence, Monsieur le Président de la République.
En date du 21 mai 2019, notre confrère, le journaliste Stive Roméo Makanga publiait un article sur le scandale inhérent à la disparition des 353 conteneurs de kévazingo.
Un sujet qui, rappelons-le, avait fait couler énormément d’encre et de salive. La presse nationale et internationale en avait fait les gros titres.
Quelques heures après la publication de l’article jugé diffamatoire et outrageant de notre confrère, l’ancien vice-président de la République et le ministre des Eaux et forêts de l’époque ont été limogés de leurs fonctions.
Le premier cité, blessé dans son honneur et sa considération, a engagé depuis son éviction, une action en justice contre l’un des nôtres.
Nous sommes particulièrement nombreux à suivre la progression de cette affaire.
Nous, le Collectif de journalistes dénommé « Tous avec Stive Roméo Makanga » pensons que cette affaire est allé beaucoup trop loin.
Nous nous acheminons désormais vers un procès politique, qui semble avoir déjà acté la crucifixion d’un jeune journaliste gabonais.
Au nom de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et d’information, nous vous adressons ce plaidoyer pour une clémence du journaliste Stive Roméo Makanga.
Excellence, Monsieur le Président de la République.
Il y a, dans l’absolu, un temps pour les procès, la sanction et la punition. Dans toute société humaine cultivant les valeurs de tolérance, désireuse d’établir une coexistence pacifique des citoyens et des groupes, existe toujours un temps pour le pardon, le recul et l’indispensable apaisement.
Excellence, Monsieur le Président.