Libreville, 29 novembre 2020
Pour protéger les élèves du primaire contre la Covid 19, le ministère de l’éducation nationale a instruit le port obligatoire du masque pour ces derniers. Une mesure fustigée par la CONASYSED, convention nationale des syndicats du secteur éducation qui y voit une manière d’appauvrir davantage les parents dont les activités ont durement été affectées par la pandémie.
Au cours d’un point de presse du week-end, la CONASYSED a déploré plusieurs manquements, 3 semaines après la rentrée scolaire 2020-2021. Avec, entre autres, le non-respect de la distanciation physique et l’absence du dispositif de sécurité sanitaire dans les différentes écoles du pays.
Occasion également pour son leader, de fustiger le port du masque imposé par la tutelle aux élèves du primaire. «Nous venons d’apprendre la publication d’un communiqué du ministère en charge de l’éducation nationale qui impose le port du masque dans tous les établissements du primaire. Les parents d’élèves sont aussi obligés de débourser de l’argent pour procurer des masques à leurs progénitures.», a dénoncé Louis-Patrick MOMBO.
Estimant qu’enseignants et personnel d’encadrement ont été mis en danger dans la mesure où ces masques n’ont pas été exigés dès le premier jour de la rentrée. La crise économique accentuée par la covid 19 a sévèrement impacté les activités des familles. Leur imposer l’achat des masques qui doivent constamment être renouvelés constitue ainsi un fardeau de plus.
Surtout que le gouvernement n’a pas songé à distribuer le matériel de protection à la population. D’où la montée au créneau de la CONASYSED, qui de ce fait, réclame la prime covid. Le Gabon compte 600 mille élèves et 30 mille enseignants. La logique aurait voulu qu’ils soient dépistés avant de renouer avec l’école. Hélas ! les autorités compétentes n’y ont pas pensé. On espère que les dépistages de masse annoncés dans les zones à risque seront effectués dans ces établissements.