Libreville, (NA) — Le dossier épineux relatif aux enseignants bénévoles de l’éducation nationale prendrait une tournure manipulatoire dont la principale cible ne serait autre que Camélia Ntoutoume Leclercq, la ministre de l’Éducation Nationale. C’est en tout cas le constat fait par notre rédaction en ce qui concerne la circonscription de l’Estuaire-sud.
Ce 02 janvier 2024, à Owendo, l’atmosphère sociale a été marquée par un mouvement de grève lancé par les enseignants bénévoles œuvrant dans cette zone académique. Se disant victimes de mépris de la part de la tutelle, les grévistes affirment être las de leur statut précaire et des autres maux qui émaillent leur quotidien.
La goutte d’eau ayant fait déborder le vase serait tout simplement lié à leur prétendue marginalisation dans l’octroi des postes budgétaires mis dernièrement à la disposition du ministère de l’Éducation Nationale par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema. La chef de la circonscription scolaire concernée étant accusée de complicité de cette supposée discrimination.
Un Panier à crabes que veut assainir la ministre
En dépit de l’apparence légitime de ce mouvement d’humeur, la réalité serait beaucoup moins sympathique. En effet, du côté de l’entourage du chef de ce département ministériel, une toute autre musique est entendue et paraît plus crédible.
S’agissant tout d’abord des 1200 postes budgétaires querellés, il est à rappeler que ceux-ci sont essentiellement dédiés aux sortants écoles. Au stade actuel, il reste d’ailleurs encore 90 de ces candidats à ne pas avoir pu bénéficier de cette dotation spéciale.
Par ailleurs, concernant ces bénévoles, beaucoup d’entre eux sont inconnus de la hiérarchie. L’organisation d’un recensement de cette catégorie de collaborateurs, qui n’étaient en réalité actifs qu’à l’intérieur du pays, fait curieusement apparaître que même dans l’Estuaire il y a désormais de nombreux bénévoles pris ici et là.
En réalité, le souci de clarification et de vérification du ministre sur ces personnels dérange plus d’un. Des manipulations et autres magouilles auraient même lieu au niveau des enseignements confessionnels. Au rang des incongruités décelées, on dénombre des dossiers ne contenant même pas un BEPC. Des étudiants encore en scolarité se revendiquent de ce statut de bénévole enseignant. Bref, une véritable chienlit que Camélia Ntoutoume a décidé de stopper en ordonnant que toute la lumière nécessaire soit faite sur ces anomalies. Non sans prendre d’autres mesures telles que celles visant une meilleure gestion des quotas horaires.
SR