Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a installé la semaine dernière un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution pour remplacer celle de 2016, issue des années de transition, et qui serait soumise à referendum. L’opposition accuse le chef de l’État de vouloir changer le texte pour pouvoir briguer un 3e mandat fin 2025. Elle a saisi la Cour qui doit rendre son verdict dans les prochains jours
Le sujet du changement de loi fondamentale polarise la société. On sent la crainte que la dispute constitutionnelle amène à des débordements et des violences, car les discours haineux et les fausses nouvelles pullulent sur les réseaux sociaux. Alors pourquoi changer de Constitution ?
Le président s’abrite derrière la « volonté populaire » qui s’exprimerait depuis le début de l’année, via des marches, des pétitions, des réunions publiques demandant cette réforme. Faustin-Archange Touadera l’a dit jeudi, en installant le comité de rédaction : « Fidèle à mon engagement républicain, je ne saurais rester insensible à la demande pressante de mon peuple de se doter d’une nouvelle loi fondamentale. J’ai noté que la majorité de nos compatriotes estiment que notre corpus juridique ne doit pas être immuable ».